Comment se créer une nouvelle habitude ?
Part 1
Connais-toi toi-même - Socrate
1 janvier 2019 : Conversation entre deux amis :
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Alex : “Alors, c’est quoi ta résolution pour cette nouvelle année ?”
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Loïs : ”A partir d’aujourd’hui je me mets au sport. Le programme : musculation tous les jours, prise de poids et nouvelle hygiène de vie. Je suis ultra chaud et motivé !”
15 janvier 2019 : Retour de conversation entre les mêmes amis :
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Alex : “Alors ce nouveau programme, ça tient le rythme ?!”
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Loïs : “Oula, ça a dérapé un peu, tu sais bien, la fatigue, le boulot, j'ai plus le temps, longue histoire.... Petite bière ? :) “
Allez, sans se mentir, on a tous pratiquement vécu cette situation non ?!
Très motivé la première semaine, et malheureusement, de moins en moins les semaines d'après.
Mais tu sais quoi ?! Ne t'inquiète pas, c'est normal et même naturel.
Mais pourquoi est-ce si compliqué de tenir sur le long terme ?
On peut l’expliquer de plusieurs manières :
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Problème d’habitude
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Trop de motivation
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Aucune volonté
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Aucune raison profonde à vouloir changer
La mise en place d’une nouvelle habitude doit venir d’une réelle envie à vouloir changer. Quelque chose qui te vient du fond du cœur et ce pourquoi tu veux changer. J’utilise bien le verbe vouloir, car cela implique de la volonté et non de la motivation. Si tu veux juste te mettre au sport pour faire du sport et parce que tu veux ce summer body pour les vacances, tu ne tiendras pas 2 semaines. Par contre, si tu veux te mettre au sport et avoir ce summer body parce que tu veux plaire, prendre confiance en toi et que tu sais que ça va forcément t’apporter quelque chose de nouveau dans ta vie, tu seras forcément plus motivé et garderas ta volonté de vouloir changer.
Première option, la plus intéressante : trouve-toi une raison profonde de vouloir changer !
Voilà l’un des points clé au changement et à la création d’une nouvelle habitude. Si tu veux changer, trouve toi une raison profonde à ce changement. Je reprends l’exemple de Loïs, motivé à faire du sport au 1er janvier 2019. Il se voyait déjà avec ses abdos sur la plage en juillet. Malheureusement, et comme beaucoup de personnes, cette motivation diminue avec le temps.
Et tu sais pourquoi ? Scientifiquement parlant, Loïs n'y est pour rien. Son cerveau et d'une manière générale, ton cerveau, nous joue des tours. On ne peut pas lui en vouloir.
L'écrivain Stephen Guise, du livre à succès Les mini-habitudes, nous décortique le fonctionnement de notre cerveau. Je t'ai fait un petit resumé. Accroche-toi, je vais tenter de te l'expliquer :
Première partie : Le cortex préfrontal
Notre motivation est située dans notre boîte crânienne, directement dans un espace appelé le cortex préfrontal. C’est la partie la plus rationnelle, mais malheureusement la plus faible. La partie qui n'a aucune volonté. Elle sera présente pour prendre la meilleure décision à l’instant T ("Aujourd’hui, j'arrête de fumer, je me mets au sport, j'arrête l’alcool", bla-bla-bla…), mais va te laisser tomber ensuite. En règle générale, les premiers jours vont très bien se passer : grosse séance de sport, repas sains, etc.. (C’est le principe d'utilité marginale : Le premier verre d’eau est toujours plus agréable que le deuxième, puis que le troisième etc). Curieusement avec le temps, on va tranquillement se laisser aller au profit de nos habitudes. Pourquoi ? Parce que notre motivation va être influencée par plusieurs facteurs dont :
- la fatigue,
- la faim,
- l'énergie,
- etc.
C’est généralement à ce moment que nous sortons des phrases telles que "J'ai la flemme, je suis fatigué, j'ai trop faim pour le faire, je n’ai pas d'énergie, demain je serai en forme pour le faire..."
Concrètement, notre motivation vient de disparaître et d’être remplacée par le deuxième acteur : Les ganglions de la base (Basal ganglia).
Deuxième partie : les ganglions de la base
Les ganglions de la base sont la partie où se situent les habitudes ! Petit rappel : nos habitudes sont l’ensemble de faits et gestes quotidiens de ton corps et qui ne demandent pas d’effort.
C’est aussi cette partie qui occupe notre stratium et est responsable de la création de .....Dopamine ! Notre cerveau va naturellement calculer nos dépenses énergétiques au profit de notre récompense perçue. Si l’effort à fournir est trop grand et la récompense trop faible, on next, logique ;) ! Nos habitudes reprennent le devant au profit de notre motivation.
Voilà pourquoi Lois préfère sa bière à sa séance de sport. C’est quand même plus agréable d’aller lever le coude que de lever du poids, surtout si le 6 pack n’est toujours pas apparu au bout de deux semaines, merde quoi !
Bref, vous avez compris, notre cerveau est un petit vicieux nous laissant l’espoir que tout va fonctionner et puis te laisse tomber, tranquillement.
Ma motivation
Voici ce qui s’est passé dans la tête de Loïs au 1er janvier 2019 :
Le cortex préfrontal : “Allez, c’est décidé, je me mets au sport ! Franchement, ça ne va plus là”
le 15 janvier 2019 :
Le cortex préfrontal : “Allez on va au sport”
Le basal ganglia : “Sérieux là ?! Ça fait deux semaines qu’on taff et rien n’apparaît. Allez, on bouge au bar :)”
Voici un petit schéma pour mieux comprendre
Motivation
Volonté
En clair, quand ta motivation est à 100, nul besoin de compter sur ta volonté. Par contre, quand ta motivation est à 0, alors, rappelle toi pourquoi tu veux changer. A ce moment là, tu bascules de la motivation à ta volonté. C'est la clé du changement sur la durée.
Comprends tes motivations profondes
Derrière nos désirs se cachent souvent des désirs plus profonds, qui ne sont d’ailleurs pas toujours présents dans notre conscience. Nous pouvons donc avoir pour objectif de perdre du poids, avec cette motivation affichée d’être en bonne santé… alors que nous refusons de nous avouer à nous-même que c’est aussi pour séduire !
Maintenant, si Loïs avait réellement compris son besoin de changer, la situation aurait été différente. La question à se poser est la suivante :
Question 1 :
Pourquoi cette envie de se mettre au sport ? Qu’est ce que cela va m'apporter ?
Réponse :
Prise de masse, musculation,
Question 2 :
Pourquoi cette prise de masse ?
Réponse :
Être plus fort physiquement,
Question 3 :
Pourquoi être plus fort physiquement ?
Réponse :
Me sentir plus présent (Intéressant),
Question 4 :
Pourquoi se sentir plus présent ?
Réponse :
Avoir enfin plus de confiance en moi et me sentir mieux intégré au sein de mon environnement social (Là, on touche quelque chose).
La confiance en soi est directement liée aux hormones dopamiques. Elle nous permet une meilleure reproduction et un meilleur statut au sein de la société.
L’exemple proposé montre l'effet scientifique sur notre cerveau. Ici, on touche quelque chose qui nous permet de satisfaire l'un de nos besoins. Si tu arrives à faire le lien entre ton changement personnel et un besoin hormonal (Accès direct au bonheur), ton changement sera moins violent et aura plus de sens. Ton cerveau ne soumettra pas de contrainte à changer. Au contraire, il va être "motivé" car il comprend que ce changement va lui apporter une dose de bonheur, de satisfaction sur du long terme. C'est bête, mais il est ainsi fait. Si nous ne le comblons pas de bonheur, alors il ne nous aidera pas à nous accomplir. C'est le principe de donnant/donnant.
Useful tips : Pour vraiment arriver à se connaître, utilise la question du pourquoi et en te la posant au minimum QUATRE fois. Elle est puissante et te permet d'apporter des réponses concrètes !
En résumé :
Avant de vouloir créer une nouvelle habitude et/ou prendre une nouvelle résolution, analyse toi et demande toi profondément si tu as réellement envie de changer et pourquoi. Le changement est compliqué, car il implique de mettre en place de nouvelles habitudes qui vont te fatiguer avec le temps et vont te demander de changer tes habitudes. Tu vas devoir switcher rapidement de ta motivation par ta volonté. C’est la clé du changement. Si tu veux VRAIMENT changer, alors il faut impliquer ta volonté. Pour impliquer ta volonté et garder le cap, il est important de te rappeler pourquoi tu as eu envie de changer.
Maintenant, rien est impossible, à toi de prendre les bonnes décisions et actions pour enclencher ta révolution en interne.